![IMG_20180801_173236[10731]](https://ecrivainpoesiedenismorin.files.wordpress.com/2018/08/img_20180801_17323610731.jpg?w=825)
En poésie biographique (fusion deux genres littéraire, la biographie et la poésie), ce sont les personnages (sur lesquels on aura à écrire) qui nous invitent plus ou moins subtilement, nous guettent, nous saluent dans les rayons d’une bibliothèque ou par le biais d’articles spécialisés.
Par exemple, j’ouvre une revue d’histoire où l’on traite de religieux nés dans le judaïsme convertis au catholicisme qui terminèrent leur destinée terrestre dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Parmi eux, le nom d’Édith Stein (1891-1942) attire mon attention. Pourtant, Stein est chez les Juifs ashkénazes est aussi commun que le patronyme Tremblay chez les Québécois ou Dupont pour la population française. Ma curiosité me fait découvrir une femme singulière et plurielle : philosophe, enseignante, conférencière, polyglotte, traductrice, féministe, puis carmélite.
L’impact le plus important qu’elle eut ne fut pas celui de l’intellectuelle féministe dont on publia les traités sur l’éducation et autres ouvrages savants après sa mort, mais ce fut plutôt par son attitude. Elle encourageait ses élèves, forma des Dominicaines, intercéda aux jours sombres du nazisme et devint un ange de compassion auprès des voyageurs, victimes de la Shoah.
À travers ce recueil Édith Stein, triptyque, je dépeins sa vie, le milieu philosophique du temps (elle était disciple d’Edmund Husserl, concepteur de la phénoménologie), les Carmels de Cologne, en Allemagne, et d’Echt, en Hollande.
« Plus près de notre époque, des témoins rapportèrent
Avoir vu une fascinante carmélite et sa sœur Rosa
Avec une étoile jaune en guise d’identité ainsi elles allèrent
Malgré la mort à l’orée tant de Lumière divine émanait de ces visages las. »
© texte et photo, Denis Morin, 2018