Vit-on à l’ombre de quelqu’un
Comme une fougère
Pousse à l’ombre d’un chêne
Comme les jeunes filles en fleurs
D’un certain Marcel
Vit-on dans l’ombre de quelqu’un
Comme des artistes en devenir
Admirent
Respirent
Les chansons
La poésie
Des grands qui ont arpenté les planches
Des théâtres d’ici et d’ailleurs
Mène-t-on nos vies en parallèle
Tels les trains de Termini
Qui filent vers les banlieues
Et les autres villes d’Italie
Prolonge ta ligne bleue
Tant que tu veux
Fais-toi tatouer
Une ligne rose
Si tu veux
Dis ce que tu veux
Cela ne changera rien ou si peu
Aux déclarations de l’Académie française
À l’usage langagier du badaud
Sur un quai à Berri-UQAM
D’autres messages suivront…
© Texte, Denis Morin, 2019