Arts, écriture, David Hébert, littérature, Lorraine Lapointe, peinture, poésie

Écriture, il, elle

Il écrivait

Des romans de cape et d’épée

Les mousquetaires

Se battaient

Défendaient

Réparaient l’outrage

 

Elle écrivait

Des romans

À l’eau de rose

Derrière sa tasse

De thé parfumé

Sa devise, la nostalgie

 

Il écrit

Maintenant

Des poèmes,

Des histoires

Sans trop savoir

Où il ira

 

Elle écrit

Depuis hier

Une longue lettre

Débutée par une enluminure

Créée spécialement

Par son fils, le peintre

 

Il écrira

Demain

C’est ce qu’on peut lui souhaiter

Puisse-t-il

Cesser

De douter

 

Elle écrira

Un journal intime

Elle établira sa correspondance

Sa vie étant une saga

Puisse-t-elle

Continuer

Par les mots à s’envoler.

 

© Texte, Denis Morin, 2019

 

 

Arts, écriture, billet d'humeur perso, littérature, poésie

Trop, jamais assez, encore

SomeReading

Il y a toujours trop de livres, dit-on,

Pour les rêveurs

Les intellos

Les dissidents

Les artistes

 

Il n’y a jamais assez

De poèmes

De déclarations ferventes

D’appels aux réconciliations

Sur les tombes aux chrysanthèmes

 

On souhaite encore

De nouveaux Norman Bethune

De nouvelles Marie Curie

D’effervescents Guillaume Depardieu

D’effervescentes Betty Davis

 

Il y a toujours trop de livres

Il n’y a jamais assez de poèmes

On souhaite encore…

 

© Photo, texte, Denis Morin, 2019

 

écriture, billet d'humeur perso, Création, inspiration, littérature, mots

Et puis après…

Romancier en devenir,

Le poète écrit

Une page par jour

Parfois deux

Quand les mots viennent

Quand le silence englobe

Cocon libérateur

Des pensées de l’auteur

La trame de l’histoire

Dort dans un carnet fleuri

Les grandes lignes sont tracées d’avance

Mais les aléas

Et les coups de gueule

Des personnages qui font maintenant la moue

Et qui provoquent parfois le scribe dans un alinéa

Dans le cahier Clairefontaine

Les gribouillages, les éléments descriptifs

Et les dialogues

Tombent dans le vif

Du sujet

Et puis après…

 

© Texte, Denis Morin, 2019

 

écriture, inspiration, littérature, Lorraine Lapointe, Roman

Roman en voie d’écriture…

roman

Voyez mes gribouillages dans un cahier Clairefontaine. Oui, les ratures et les coquilles sont permises à cette étape-ci.

À la maison, ça tourbillonne trop ces temps-ci.  Lorraine Lapointe, une amie comédienne, poète et chanteuse, m’a suggéré d’écrire lors de mes déplacements en transport en commun, quand l’espace le permet. Je commets l’impudeur d’écrire devant les autres et cela m’amuse de voir la tête qu’ils font. Écrire des chansons, des poèmes dans un café, je l’ai fait très souvent au début de la vingtaine. Laisser mes personnages évoluer, au gré de leurs humeurs, ça me convient très bien, même si cela se vit dans le train ou dans le bus.

Fait à noter que mes recueils de poésie biographique sur Félix Leclerc et Barbara furent rédigés dans le train de Deux-Montagnes/Montréal. À la rythmique des wagons passant sur les rails se superposaient leurs voix, leur univers respectif.

À un proche qui me disait que j’étais à l’ancienne d’écrire dans un cahier, ma réponse fut que c’était bien possible, mais que les carnets valent leur pesant d’or pour les archives et les encans, quand l’écrivain devient connu et surtout après sa mort. Donc, je prépare mon trousseau à léguer après mon départ pour l’au-delà.

N’en faisant qu’à ma tête, je poursuis l’écriture de ce roman qui devrait se terminer au début 2020.  D’ici là, je n’en dévoilerai pas plus.   À suivre.

© Image, texte, Denis Morin, 2019

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De l’écriture et de l’absence

On comble une absence par d’autres présences qui font plaisir, qui rendent ivre momentanément.

On en arrive à comprendre sa propre vie en lisant celles des autres, personnages réels et fictifs. Il n’y a rien de définitif en écriture, si ce n’est le point final, mettant fin au dernier chapitre d’un roman, au dernier vers d’un recueil, à la dernière réplique qui sera rendue par un comédien sur scène.

On comble une absence en tachant sa main d’encre, en levant l’ancre dans sa tête pour s’autoriser l’alignement des phrases sur page et écran, pour gommer le blanc, pour y tracer des mots qui font sens tant pour soi que pour d’autres yeux.

Il va de soi que la roue est inventée et que le bouton orne encore la chemise et la tige florale sur le point d’éclore.  Écrire, c’est justement de se donner le droit d’éclore à notre tour, sans détours ni trop de manières.  Par les mots, comblons les absents, réjouissons-nous des présents.

© Texte, Denis Morin, 2019

 

Arts, écriture, inspiration, littérature, musique, poésie, Roman, temps

De l’art et du silence

Les gens qui n’écrivent pas ne conçoivent ni ne comprennent qu’il faut du temps et du silence aux artistes pour créer du beau, célébrer le temps qu’il faut et pour métamorphoser l’ordinaire, le moche en quelque chose de grandiose et de fabuleux.

Le poème s’écrit généralement sur une lancée, un souffle, un jeu de mots saisi dans l’air comme on saisit un insecte en vol. Un mot en appelle un autre, tout comme les images se mettent à défiler comme un film devant nos yeux.

Sur un autre registre, le roman exige un travail assidu et davantage de souffle que l’on écrive avec ou sans plan. Je brosse un plan sommaire, mais je laisse les personnages me mener par le bout du nez. Si le poète se fait musicien et chef d’orchestre, le romancier dans mon cas suit ses personnages à la trace comme un loup ou un chien de chasse. Libérez-moi du temps et je saurai vous le rendre en une enfilade de mots pour vous faire rêver.

De plus, mes collègues vous diront qu’ils ont besoin de temps pour répéter une oeuvre musicale, la chanter, la danser ou bien pour peindre un paysage et transposer en couleurs des humeurs.

Par sécurité et conformisme, les gens apprécient les créateurs décédés en chansons, du cinéma, en peinture. Néanmoins, je les invite à encourager les artistes de leur temps. Respectez-les, même si vous ne saisissez pas toujours leur démarche.

Bonne lecture. Bonne visite à la galerie d’art ou bonne découverte du street art de votre quartier. Bonne écoute de la musique actuelle. Soyez curieux et vous rendrez des artistes heureux.

© Texte, Denis Morin, 2019

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Ma petite musique intérieure

Mes livres

Je ne sais pas trop pour qui j’écris… Pour l’instant, j’ai le plaisir de m’exprimer. J’ai commis un polar, deux pièces de théâtre et de la poésie biographique tant d’artistes des variétés que des mystiques. Je suis très éclaté dans mes coups de cœur. Camille Claudel se cache sur un rayon de ma bibliothèque, tandis qu’Auguste R. se promène à Meudon.

Dans les prochains mois, j’annoncerai la sortie de mon recueil de poésie biographique sur la singulière Marguerite Duras. De plus, certains de ces titres seront repris en audio par Adret Web Art, un duo de concepteurs sonores aux belles voix, avec qui j’aime beaucoup travailler à différents projets.

Dans le bleu derrière mes bouquins dorment les premières pages de mon prochain roman que je souhaite avoir terminé à l’aube de 2020 pour parution en 2021.

En fait, je mène mon écriture, selon ma petite musique intérieure. Voilà où j’en suis dans ma vie littéraire.

 

© Photo, texte, Denis Morin, 2019