écriture, billet d'humeur perso, Création, inspiration, littérature, mots

Et puis après…

Romancier en devenir,

Le poète écrit

Une page par jour

Parfois deux

Quand les mots viennent

Quand le silence englobe

Cocon libérateur

Des pensées de l’auteur

La trame de l’histoire

Dort dans un carnet fleuri

Les grandes lignes sont tracées d’avance

Mais les aléas

Et les coups de gueule

Des personnages qui font maintenant la moue

Et qui provoquent parfois le scribe dans un alinéa

Dans le cahier Clairefontaine

Les gribouillages, les éléments descriptifs

Et les dialogues

Tombent dans le vif

Du sujet

Et puis après…

 

© Texte, Denis Morin, 2019

 

amitié, amour, écriture, deuil, famille, littérature, mots

De l’écriture et de l’absence

On comble une absence par d’autres présences qui font plaisir, qui rendent ivre momentanément.

On en arrive à comprendre sa propre vie en lisant celles des autres, personnages réels et fictifs. Il n’y a rien de définitif en écriture, si ce n’est le point final, mettant fin au dernier chapitre d’un roman, au dernier vers d’un recueil, à la dernière réplique qui sera rendue par un comédien sur scène.

On comble une absence en tachant sa main d’encre, en levant l’ancre dans sa tête pour s’autoriser l’alignement des phrases sur page et écran, pour gommer le blanc, pour y tracer des mots qui font sens tant pour soi que pour d’autres yeux.

Il va de soi que la roue est inventée et que le bouton orne encore la chemise et la tige florale sur le point d’éclore.  Écrire, c’est justement de se donner le droit d’éclore à notre tour, sans détours ni trop de manières.  Par les mots, comblons les absents, réjouissons-nous des présents.

© Texte, Denis Morin, 2019