amour, famille, inspiration, intuition, nostalgie, poème d'autobus, souvenirs

Tout à la fois

Il te reste

Des projets à venir

Il te reste

Ma signature

Une recette de confiture

À la groseille

Je sais,

Non la vie ne sera plus pareille

Tu feras comme si

Je rentrais

Plus tard

Il te reste

Mon regard

Dans les yeux des enfants,

Surtout le plus grand

Qui me ressemble

Tellement

Il te reste

L’immensité des souvenirs

L’intimité du soupir

Et les fougères que j’ai plantées

Au fond du jardin

Pour t’apaiser,

Te consoler du chagrin

Souris

Je te vois

Mais de la pièce d’à côté

Je ne suis et je ne serai

Jamais loin

Souris

Car je t’aime

Je sais,

C’est d’une banalité

Je suis tout à la fois

Chez toi et dans l’au-delà.

 

© Texte, Denis Morin, 2019

amitié, amour, blues, deuil, poème d'autobus, souvenirs

Les chrysanthèmes

Faut-il un requiem

Pour dire je t’aime ?

Pierre tombale

Cymbale

Du vide

Pourrit le corps

Près de l’urne

Le rayon prend la poussière

Sont de mise

Les chrysanthèmes

Me salue(nt)

Ton esprit

Par des bruits,

Des objets cachés

Est-ce déplacé

De parler

Des morts chéris

Comme on vante

Le mérite des vivants ?

En rêve

Tu me visites

J’apprécie

Ce temps surnaturel

Où s’abattent

Les frontières

N’existent que nos essences premières.

 

© Texte, Denis Morin, 2019

écriture, mots, souvenirs

De la reprise de l’écriture

Je passai quelques années sans rien écrire, outre les documents administratifs liés au travail.  Je n’y croyais plus, ne trouvant plus l’envie d’aligner les mots en file indienne sur le papier.

Amer, je devenais au fil des jours, sans trop m’en rendre compte.  L’ennui et la jalousie face au succès des autres m’habitaient…

Puis, un jour, j’ai connu dans le train un coach de vie qui me parla de la nécessité de replonger en écriture pour mieux m’épanouir.  Un matin, au plus fort de mes angoisses existentielles, il me parla des coïncidences et des signes.  Je l’écoutai par politesse tout en souriant… Mais la vie fait bien les choses, puisque trois gares plus tard, une dame entra dans le wagon, s’assit devant moi, sortit un ordinateur portatif.  Étant très curieux de nature, je m’informai de la nature de l’écrit en préparation.  Elle me répondit que c’était un roman, qu’elle écrivait matin et soir durant ses trajets ferroviaires, car à la maison  »ses hommes », en l’occurrence son mari et ses deux fils, nécessitaient sa présence quasi constante.  Mon ami, le coach de vie, me fit un clin d’œil devant ce signe si évident.

Ainsi, le lendemain matin, je reprenais l’écriture et je me remettais à sourire à la vie pour mon plus grand plaisir et peut-être le vôtre aussi…

Depuis ce temps, je persiste et je signe.

 

© texte, Denis Morin, 2018

amour, inspiration, nostalgie, poésie, souvenirs

Sur une rive familière

Sur une rive familière

tu bois ton expresso

je te masse le dos

tu me parles d’aujourd’hui

je pense à demain

 

Il y a longtemps que je t’aime,

Jamais je ne t’oublierai

 

Sur une rive familière

tu esquisses des mots

mes yeux en photo

tu es mon aujourd’hui

je suis ton demain

 

Il y a longtemps que je t’aime,

Jamais je ne t’oublierai

 

Sur une rive familière

tu as laissé ma main

j’ai glissé vers demain

et le muguet éclot

je vis notre aujourd’hui

 

Il y a longtemps que je t’aime,

Jamais je ne t’oublierai.

 

 

© Texte : Denis Morin, 2013