Catégorie : Bethléem
Les salutations de Mariam
Il arrive parfois qu’un personnage historique sur lequel on écrit nous habite et nous accompagne au-delà du point final. On a développé une complicité telle que cet être devient un proche qui se manifeste à nous de temps à autre.
Prenons le cas par exemple de Mariam Baouardy, deux semaines après la parution du recueil, je vis en songe une moniale, plus précisément une carmélite à voile blanc (voile de tourière) au teint basané s’élevant dans le ciel. La scène prit une allure solennelle. Elle portait couronne d’épines et souffrait des stigmates du Christ. Elle ouvrit les bras, inclina la tête sur la droite, puis les épines enfoncées se métamorphosèrent en une volée de colombes. Ce songe, je le fis à deux reprises à quelques nuits d’intervalle, nullement effrayé de cette vision.
Puis, je communiquai par courriel avec une carmélite (personne-ressource) du Carmel de Bethléem (voir le billet antérieur sur Mariam), en prenant soin de bien lui décrire la scène comme si nous étions au théâtre et que Mariam fût sur les planches. Ma correspondante me rassura en me disant que j’avais bénéficié de la visite de la sainte qui se manifestait ainsi à certaines de ses consœurs cloîtrées. Par conséquent, je devais me considérer privilégié.
Somme toute, écrire sur elle fut une suite d’instants de grâce. À sa façon, Mariam m’avait manifesté tout simplement sa gratitude. Je pense à elle souvent.