
Dans sa tête c’est la tourmente
Le vent qui gonfle les voiles
La maison qui se transporte
Les poètes que l’on déporte
Ces nouvelles notions qu’il faut retenir
Au travail, nouvelle routine
Derrière soi, le spleen
Ces nouveaux visages qui s’apprivoisent
Les mots voyagent tout comme lui
Entre la marche, le train, le métro
Dans sa tête, ce sont les feuillus
Pris au dépourvu
Par l’hiver trop brusque,
Par la cadence soudaine
De la vie moderne
Tout défile, le futur tracé du REM et les paysages
Guère le temps de déguster un sauternes
Ce rythme intense se digère
S’ingère en écrivant des poèmes
Au fil des stations
Entre le dedans et le dehors
Entre le pourquoi et le comment.
© Encre tourmentée, texte, Denis Morin, 2020