
mots
Et puis après…
Romancier en devenir,
Le poète écrit
Une page par jour
Parfois deux
Quand les mots viennent
Quand le silence englobe
Cocon libérateur
Des pensées de l’auteur
La trame de l’histoire
Dort dans un carnet fleuri
Les grandes lignes sont tracées d’avance
Mais les aléas
Et les coups de gueule
Des personnages qui font maintenant la moue
Et qui provoquent parfois le scribe dans un alinéa
Dans le cahier Clairefontaine
Les gribouillages, les éléments descriptifs
Et les dialogues
Tombent dans le vif
Du sujet
Et puis après…
© Texte, Denis Morin, 2019
Ose enfin !
Il y a des vies
Qui se perdent
Dans les salles
Des pas perdus
Il y a des amants
Qui s’espèrent
Aux extrémités opposées
Du même pont
Sans jamais se rencontrer
Au beau milieu
De l’été
Il y a des poèmes
Des romans
Du théâtre
En dormance
Dans ton imaginaire
Ose écrire,
Oui, ose enfin !
© Texte, Denis Morin, 2019
A contrario
Les mots se disent,
Se murmurent,
Sont retenus,
Sinon a contrario
Ils sont lancés dans la mêlée
Des sons
Des déclarations
Des discours
Des promesses
Des mensonges
On aurait pu
Exiger
Un écrit
Pour s’éviter ton déni.
© Texte, Denis Morin, 2019
Les cycles…

Le dire du silence

Les aveux

De l’écriture et de l’absence
On comble une absence par d’autres présences qui font plaisir, qui rendent ivre momentanément.
On en arrive à comprendre sa propre vie en lisant celles des autres, personnages réels et fictifs. Il n’y a rien de définitif en écriture, si ce n’est le point final, mettant fin au dernier chapitre d’un roman, au dernier vers d’un recueil, à la dernière réplique qui sera rendue par un comédien sur scène.
On comble une absence en tachant sa main d’encre, en levant l’ancre dans sa tête pour s’autoriser l’alignement des phrases sur page et écran, pour gommer le blanc, pour y tracer des mots qui font sens tant pour soi que pour d’autres yeux.
Il va de soi que la roue est inventée et que le bouton orne encore la chemise et la tige florale sur le point d’éclore. Écrire, c’est justement de se donner le droit d’éclore à notre tour, sans détours ni trop de manières. Par les mots, comblons les absents, réjouissons-nous des présents.
© Texte, Denis Morin, 2019
Ce manque à nos vies

Plume de pie
Plume de goéland juvénile
Plume de clerc
Vestige ailé
Trouvé
Si près du bitume
Trace d’amertume
Mots si fébriles
Tantôt inutiles
Pour exprimer avril
Ne te découvre pas d’un fil
Ou la modernité exacerbée
Par le temps
Qui manque à nos vies.
© Photo, texte, Denis Morin, 2019
Sur du papier jauni
Le papier jauni
Reçoit l’aumône
De mes mots
Constitués par des courbes,
Des traits
Où l’on bat en retraite
Pour mieux rêver,
Se libérer de l’emprise
Des contraintes quotidiennes
À force de repères
Le propos se gagne,
Se perd
À trop définir
Trop contenir
Ce qui doit être libre…
© Texte, Denis Morin, 2019
Mise en ligne
Mise en ligne
Des poèmes
Tels des bonbons en vitrine
Pour être lus, relus,
Les commentaires sont bienvenus
Mise en ligne
Pour faire battre des cœurs
Ajouter un brin d’esprit
Sur les réseaux sociaux
Où je perds mon temps
Où je rejoins d’autres solitudes
Tout autour du globe
Mes mots sont fragments de voix,
D’images
le tout est gobé par le flux continu
Une trace de moi
Dort déjà aux archives nationales
À Paris et à Montréal
Trouvez-moi sur YouTube
Vous êtes mes invités,
Lecteurs d’aujourd’hui et de demain.
© Texte, Denis Morin, 2019
La vie des autres
La vie des autres
Se déroule
Dans les romans
En chapitres
En chansons
Dans les télé-réalités
Aux actualités
Dans le match de Paris
Pour les célébrités
Moi, je l’écris en poésie
Dans mes recueils
Je fais des clins d’œil
À Camille Claudel,
À Rodin,
À Barbara, Félix Leclerc
Et les autres
De grâce,
Évitez-moi une biographie
Après ma mort
Je m’amuse
En ce présent
À vous raconter
Tant le parcours des saints,
Tant les enjeux créatifs
D’artistes d’hier
Et de maintenant
Ouvert, je demeure
Pour accueillir
L’avis des autres.
© Texte, Denis Morin, 2019
À définir
J’aurai des mots de troubadour
Donnant ainsi aux jours
Trop gris
Trop tristounets
Un peu plus d’atours
Comme si les attraits
Du poète
N’étaient ni sa tête
Ni ses yeux
Mais la manière
Dont sa plume
Répand sur une feuille
Écran blanc
La plupart du temps
Des secrets
Espace virtuel
Tout de même concret
Où se livre le combat
Du silence et du dire
Les idées et les dessins
Mots-clefs
Tout reste à confier
Au papier
Tel un visage
Fixant un miroir
En attente d’un sourire,
De soi à soi,
D’un personnage encore
À définir.
© Texte, Denis Morin, 2019
Bleu de travail
Le gaucher inspiré tartine l’encre autant sur ses doigts que sur le papier. Voici la main du poète et de l’écrivain en devenir après avoir transcrit des notes pour son deuxième roman. L’Écosse, la France, le Québec, l’itinéraire est tout tracé, tel un plan de travail dans un carnet… Pour le reste, c’est secret.
Ça progresse lentement. J’écrirai ce roman au fur et à mesure. Je n’en sais pas la longueur future. Est-ce si important de tout contrôler ? Je ne crois pas. Je laisse à mes personnages la possibilité de me surprendre et de m’apprendre sur leur vécu.
J’écrirai ce roman dans trois cahiers Claire fontaine… puis je mettrai le tout sur Word. D’une écriture à une transcription, le texte s’affinera, sans compter que les cahiers dormiront dans mes archives personnelles.

© Photo, texte, Denis Morin, 2019
La sagesse et l’ivresse
![img_20190106_104455[16986]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2019/01/img_20190106_10445516986.jpg?w=640)
Une plume en verre
![IMG_20181230_140911[16932]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/12/IMG_20181230_14091116932-1.jpg?w=640)
Mais je sais…
![IMG_20181008_174117[13226]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/10/img_20181008_17411713226-e1539035612141.jpg?w=640)
De la reprise de l’écriture
Je passai quelques années sans rien écrire, outre les documents administratifs liés au travail. Je n’y croyais plus, ne trouvant plus l’envie d’aligner les mots en file indienne sur le papier.
Amer, je devenais au fil des jours, sans trop m’en rendre compte. L’ennui et la jalousie face au succès des autres m’habitaient…
Puis, un jour, j’ai connu dans le train un coach de vie qui me parla de la nécessité de replonger en écriture pour mieux m’épanouir. Un matin, au plus fort de mes angoisses existentielles, il me parla des coïncidences et des signes. Je l’écoutai par politesse tout en souriant… Mais la vie fait bien les choses, puisque trois gares plus tard, une dame entra dans le wagon, s’assit devant moi, sortit un ordinateur portatif. Étant très curieux de nature, je m’informai de la nature de l’écrit en préparation. Elle me répondit que c’était un roman, qu’elle écrivait matin et soir durant ses trajets ferroviaires, car à la maison »ses hommes », en l’occurrence son mari et ses deux fils, nécessitaient sa présence quasi constante. Mon ami, le coach de vie, me fit un clin d’œil devant ce signe si évident.
Ainsi, le lendemain matin, je reprenais l’écriture et je me remettais à sourire à la vie pour mon plus grand plaisir et peut-être le vôtre aussi…
Depuis ce temps, je persiste et je signe.
© texte, Denis Morin, 2018
Coupe à blanc
![IMG_20180910_234642[11929]-Coupés à blanc](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/09/img_20180910_23464211929-coupc3a9s-c3a0-blanc.jpg?w=640)
Sérénité du soir
![IMG_20180902_115215[11146]-Sérénité du soir](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/09/img_20180902_11521511146-sc3a9rc3a9nitc3a9-du-soir.jpg?w=640)
Un mot de trop
![IMG_20180821_225618[10972]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180821_22561810972.jpg?w=640)