![IMG_20180902_115215[11146]-Sérénité du soir](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/09/img_20180902_11521511146-sc3a9rc3a9nitc3a9-du-soir.jpg?w=640)
écriture
Tes pas
Tes pas sur la neige
étrange manège
drôle de sortilège
pourrais-tu revenir ?
C’est un blues qui n’en finit pas
et j’étais si bien dans tes bras
Tes pas sur la grève
tous ces oiseaux qui crèvent
d’un manque de rêves
on ne peut les voir revenir
C’est un blues qui n’en finit pas
et j’étais si bien dans tes bras
Tes pas dans la forêt
je te suis à la trace
ton regard vert fougère
me hante, m’exaspère
C’est un blues qui n’en finit pas
et j’étais si bien dans tes bras (bis)
© Texte : Denis Morin, 2013
Je dessine
Je dessine
À l’encre de Chine
Des murailles qu’il me faudra traverser
Tout cela pour me rendre jusqu’à toi
Pourquoi douter de moi
Je suis digne de foi, je suis digne de toi
Je cuisine
un potage, des mirages
c’est ton parfum que je veux retrouver….
Je devine
En sons et en images
Mes doigts gambadent sur une portée
Tout cela pour me rendre jusqu’à toi
Pourquoi douter de moi
Je suis digne de foi, je suis digne de toi
Je m’échine
À espérer tes lèvres glycine
Comme un reflet sur mon clavier
Tout cela pour me rendre jusqu’à toi
Pourquoi douter de moi
Je suis digne de foi, je suis digne de toi
© Texte : Denis Morin, 2013
La Seine
La Seine joue bien au ruisseau
et roule ses hanches basanées,
une douce bossa nova
pour consoler les exilés
Sur le pont Mirabeau
là, je me souviendrai…
Ah ! ta peau épicée…
De ma fenêtre, j’aperçois
l’acier des toits et la cohue
mes yeux se perdent dans le vide
comme une sorte de spleen
Puis, je file à l’anglaise
avec un journal sous le bras
mieux vaut se rendre au café
et de là, rêver à la Seine
Au pont Mirabeau
là, je me souviendrai…
de tes lèvres sucrées.
© Texte : Denis Morin, 2013
© Texte : Denis Morin, 26 décembre 2013, Deux-Montagnes, Qc, Canada
Je t’écris
Je t’écris pour te livrer
Ce qui m’est arrivé
Mes souvenirs comme nos pas emmêlés
Dans la neige blanche de janvier
Tu ne sais plus me regarder
Mon ami, mon frère
Mon ennemi, mon frère
J’étais l’aîné, le plus grand
Et toi le p’tit dernier
Mais au fond, tu étais le plus doué
Pour affronter la vie et ses démêlés
Entre nous deux, j’ai toujours su
Qui serait le gagnant
Je t’accorde raison une fois de plus
Sois fier de tes entêtements
Tu ne sais plus me regarder
Mon ami, mon frère
Mon ennemi, mon frère
Je t’écris pour te livrer
Ce qui vient d’arriver
Bientôt je verrai nos ancêtres
Tu parleras en bien de moi peut-être
Tu sauras bien me pardonner
Mon ami, mon frère
Mon ennemi, mon frère.
© Texte : Denis Morin, 2 octobre 2013, Deux-Montagnes
Censure
![IMG_20180823_205306[10992]-Censure](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180823_20530610992-censure.jpg?w=640)
L’enfant à la craie
![]()
Un mot de trop
![IMG_20180821_225618[10972]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180821_22561810972.jpg?w=640)
La rivière
![IMG_20180817_170029[10883]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180817_17002910883.jpg?w=640)
L’ours et la ruche
![IMG_20180816_102749[10861]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180816_10274910861.jpg?w=640)
Mon premier livre écrit a été un roman policier intitulé L’ours et la ruche écrit en 2009 mais publié en 2014.
Pourquoi ce titre ? Tout simplement parce qu’une abbaye fonctionne sur le modèle d’une ruche et que l’ours cherche à s’emparer du miel, etc. Dans ce cas-ci, l’ours est l’assassin.
En fait, je voulais mettre en scène une enquête de dix jours se déroulant dans une abbaye cistercienne avec Béatrice Lemieux, une historienne française aux origines québécoises, qui aura à jouer au détective, aidée de l’inspecteur Bruno Lagacé qui se fera passer pour un moine et le père Élie, presqu’aveugle mais qui l’aidera à décoder les indices trouvés comme autant de clefs pour ouvrir des portes.
Comme cet ouvrage est mon premier bébé, je l’aime bien en dépit de légers défauts. Il se pourrait que Béatrice Lemieux revienne plus tard dans d’autres enquêtes.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
Ma langue aux chats
![IMG_20180816_102108[10860]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180816_10210810860.jpg?w=640)
Le dernier mot
![IMG_20180803_214350[10766]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180803_214350107661.jpg?w=640)
© texte et image, Denis Morin, 2018
Édith Stein, triptyque
![IMG_20180801_173236[10731]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/08/img_20180801_17323610731.jpg?w=640)
En poésie biographique (fusion deux genres littéraire, la biographie et la poésie), ce sont les personnages (sur lesquels on aura à écrire) qui nous invitent plus ou moins subtilement, nous guettent, nous saluent dans les rayons d’une bibliothèque ou par le biais d’articles spécialisés.
Par exemple, j’ouvre une revue d’histoire où l’on traite de religieux nés dans le judaïsme convertis au catholicisme qui terminèrent leur destinée terrestre dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Parmi eux, le nom d’Édith Stein (1891-1942) attire mon attention. Pourtant, Stein est chez les Juifs ashkénazes est aussi commun que le patronyme Tremblay chez les Québécois ou Dupont pour la population française. Ma curiosité me fait découvrir une femme singulière et plurielle : philosophe, enseignante, conférencière, polyglotte, traductrice, féministe, puis carmélite.
L’impact le plus important qu’elle eut ne fut pas celui de l’intellectuelle féministe dont on publia les traités sur l’éducation et autres ouvrages savants après sa mort, mais ce fut plutôt par son attitude. Elle encourageait ses élèves, forma des Dominicaines, intercéda aux jours sombres du nazisme et devint un ange de compassion auprès des voyageurs, victimes de la Shoah.
À travers ce recueil Édith Stein, triptyque, je dépeins sa vie, le milieu philosophique du temps (elle était disciple d’Edmund Husserl, concepteur de la phénoménologie), les Carmels de Cologne, en Allemagne, et d’Echt, en Hollande.
« Plus près de notre époque, des témoins rapportèrent
Avoir vu une fascinante carmélite et sa sœur Rosa
Avec une étoile jaune en guise d’identité ainsi elles allèrent
Malgré la mort à l’orée tant de Lumière divine émanait de ces visages las. »
© texte et photo, Denis Morin, 2018
Je suis un artisan

Je travaille à la manière des artisans, en faisant preuve de patience, de résilience et de foi en mon talent. Si je n’y crois pas moi-même, qui me suivra ? Je mise sur la durée, les heures passées à lire, à me documenter, à réfléchir et à enchaîner les mots les uns aux autres pour donner sens à ma vie. Je ne serai jamais la saveur du jour, je le sais, mais on parlera de moi demain, de mes recueils de poésie biographique sur Camille Claudel, Auguste Rodin, Barbara, Félix Leclerc et bien d’autres. Je ne souhaite aucunement être une étoile filante qui tombera aux oubliettes. J’écris parce que je ne sais rien faire de mieux. J’écris aussi pour partager. Par conséquent, le moment de la lecture devient communion entre l’auteur et son lecteur.
© photo et texte, Denis Morin, 2018
Le bleu du rêveur
![IMG_20171101_174257[5553]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/04/img_20171101_1742575553.jpg?w=441&h=588)
J’ai toujours aimé
Déposer une goutte
Bleu de méthylène
Ou encre
Provenant d’une bouteille
Dans une eau tranquille
Pour le tourment momentané
Causé dans l’ordre des choses
Non, je ne suis pas
Seiche qui s’esquive
Mais juste un rêveur
En train d’attente
Sur le quai d’une gare de train
Des images et des sons
Pour que les mots s’ensuivent…
Il suffit de voir…
On sort du métro ou on descend du bus pour se rendre chez soi. On se questionne sur la pertinence de l’écriture dans sa propre vie. On lève la tête vers le ciel. On sursaute, puis on saisit son cellulaire pour capturer cette plume éphémère dans le ciel. Un signe et une coïncidence pour soi, un banal nuage pour le voisin.

© Denis Morin, textes et images de ce blog, 2018
Un coin de mon scriptorium
![IMG_20180625_151059[10308]](https://ecrivainpoesiedenismorin.org/wp-content/uploads/2018/06/img_20180625_15105910308.jpg?w=640)