J’ai tant écrit
À l’heure
Où on n’attend plus personne
À l’heure
Où ne sonne le téléphone
Les mots se divisent en syllabes,
En sons, puis j’en deviens aphone
Mon crayon bleu de Prusse Staedtler
Trace et griffonne
Comme musique de fond
Des notes de saxophone
Ou encore une gorgée de thé
Qui m’aide à digérer le mutisme
Dans lequel je suis plongé
J’ai tant écrit
À l’heure…
© Texte, Denis Morin, 2019