J’irai au bout
De la rue
De ta vue
De moi-même
Des aveux freinés
À la frontière de mes lèvres
Endormies
Endolories
Effrayées
De dire l’inavouable,
L’inexcusable,
L’émouvant,
Le beau
Comme si les mots
Ne suffisaient pas
À décrire
Les choses,
Les sentiments,
Les moments,
Le silence,
Comme si ce tango
De Piazzolla,
Oblivion,
Archets glissant sur les cordes d’un violoncelle
Et des altos, des violons,
Cet oubli-néant musical,
Révélait
Ma mélancolie constante.
© Texte, Denis Morin, 2019