
Il y a de l’am…
Dans ces draps qui se meuvent
Sous la gravité du désir
Par ces oreillers
Qui ne savent plus donner
De la tête
Sous les ébats
Les jeux de paumes
Il y a de l’am…
Observons ces rides
Ces plis
Dans les replis
De nous-mêmes
Vestiges en quelque sorte
De nos amours mortes
Traces
De notre renaissance
Le cœur pulse le sang
Et la fougue nouvelle
Il y a de l’am…
De nuit comme d’après-midi
Le rosé est au frais
Ta peau est au chaud
Entre mes bras
Il y a de l’am…
Dans tout ce fouillis apparent,
Puis tu t’es endormi là
À portée de murmures
Et je n’ose plus trop bouger
Cultivant avec toi
La quiétude et la tendresse
Il y a de l’am… dans tout cela.
© Texte, Denis Morin, photo par ce quelqu’un, 2023