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Les relents de l’été

8 janvier 2022 Denis Morin

Raisin

Abandon sur tonnelle

Volontairement

Plus haute teneur en sucre

Les oiseaux n’ayant pas déserté

S’en délecteront

Un couvert de givre

Protection du fruit

Contre les coups de dent

Trop tardifs

Les cueilleurs sont partis

Vers d’autres cieux

Mais il y a toujours un frelon, un papillon

Un oiseau-mouche

À dessiner

Sur un cahier

Ils virevoltent

Sur les fibres du papier

Ces relents de l’été

Un col entrouvert

Une peau en sueur

Un parfum visiteur

Je me souviens

Ces perles de nectar

Au coin de la bouche

Je les avais essuyées

Du bout de la langue.

Publié par Denis Morin

J'écris d'abord et avant tout de la poésie biographique. Je suis publié en France chez Edilivre. J'écris aussi pour Adret Web Art. J'en suis à développer des catalogues d'artiste et des recueils avec Adret Web Art dans une collection intitulée ''Les Femmes dans l'art''. Voir tous les articles par Denis Morin

2 réflexions au sujet de “Les relents de l’été”

Mati dit :

8 janvier 2022 à 16 h 08 min

J’ai envie d’en manger , si bien écrit , je bave ! Subtilité , je vais succomber .Quelle finesse !

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Réponse
1. Denis Morin dit :
  
  12 janvier 2022 à 2 h 20 min
  
  Dans ce cas-ci, il s’agit de raisin. Mais au Québec, on laisse des pommes dans les vergers. Le froid rend les fruits plus sucrés. On en fait un cidre que l’on qualifie de glace. Merci de vos bons mots.
  
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