
Je viens de discuter avec Diane Boudreau, peintre et poète, sur le pourquoi de l’écriture et le lectorat. Nous nous disions que nous écrivons pour laisser une trace de soi, d’une expérience humaine. Par l’intermédiaire du livre-objet, c’est le partage qui se vit de soi vers l’autre.
À la blague, je dis souvent que l’écrivain conçoit un trousseau pour sa succession en termes de textes, pas juste de droits à percevoir.
Sans aucun doute, la joie de s’exprimer s’ajoute à celle de créer. L’écrivain endosse l’habit de l’artisan semeur de mots. Dans ce monde où tout va si vite, il est bon de savoir se poser de temps à autre sur un pourtour d’horizon pour savoir savourer les heures et tenter d’apprécier le présent si (im)parfait soit-il.
Et puis, tout s’entremêle, son vécu personnel, des personnages inventés plus ou moins loin de soi, des impressions, des ressentis, des fulgurances créatrices. Dans le chaudron de l’imaginaire, on touille à gauche et à droite. Le résultat donne un tout sucré, salé, acidulé, doux-amer, selon les ingrédients mis et les émotions versées.
Somme toute, chaque texte est une aventure et une traversée, peu importe sa longueur et sa teneur. La littérature s’avère plus qu’une histoire de genres prédéfinis : conte, poésie, théâtre, nouvelle, roman, essai, biographie.
© Photo, texte, Denis Morin, 2022
de soi à l’autre ..il n’y a pas l’autre car l’autre est soi , même essence , la quintessence d’un tout.
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Sauf qu’aux dernières nouvelles, je ne suis pas dans la peau des autres, même si nous sommes tous et toutes réunis spirituellement à la manière d’une constellation.
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En effet spirituellement , je ne suis pas non plus dans la peau des autres ,je comprends ! Passons !
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Lorsque j’ai commencé à écrire (sur le tard) je me suis dit que je ne le faisais pas pour l’argent et, à ce chapitre, c’est un succès fou.
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J’écris depuis l’enfance. C’est ma respiration. Si je n’écris pas, je meurs. Le succès se moque bien de moi. Parfois, je pense à Duras qui prit quelques dizaines d’années avant de connaître la consécration. Je veux juste un lectorat régulier et fidèle, ce qui demande du temps et de la patience.
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Je ne sais pas si c’est un manque de modestie de ma part, mais je suis content de me dire que mes romans me survivront, du moins les quelques exemplaires vendus (et je n’ai pas d’enfants non plus).
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Une fois parus et en circulation, les livres deviennent autonomes pour ainsi dire. Nous n’avons pas de contrôle ou si peu sur la manière dont ils voyagent et entre les mains de qui ils se trouveront.
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