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D’abord je rêve un territoire qui nous ressemble
Sans m’en rendre compte je vole vers d’autres cieux
Je ne suis ni celui qu’on invente ni un personnage de l’Histoire des vaincus
Je suis ivre de rencontres
Ville Lumière je te bois.
Dans la rue vivre l’euphorie de la liberté
Incarnée désormais dans mes toiles
Prisonnière.
Je revendique sinon de vivre chez soi
de me représenter par moi-même
De nous présenter tels que nous sommes
Les pigments
Les liants
De notre bonne fortune
De la mort prématurée
Dû aux purges de l’histoire
J’embrasse les passagers de ma vie
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Mykhailo Boychuk, (1882-1937)