Café Cherrier
Miroitement d’une fête
Pourtant
Il a si peu la tête
À célébrer
Il en va ainsi
À chaque année
Cela remonte
À son enfance
Cela remonte
À son errance
Café Cherrier
Où s’entrechoquent
Les verres
Des artistes
Des mondains
Des p’tits bourgeois
Qui veulent être vus
Mais il faisait froid
Ce soir-là
Les lieux étaient déserts
Seuls quelques badauds
S’émerveillaient
Des lumières
Et des reflets colorés
Sur les tables muettes.
© Photo, texte, Denis Morin, 2019