
Boutons blancs
Nacre et ivoire
Industrialisés
Prélèvement
Sur chemise aux manches élimées
Ma mère les ramassait
On ne sait jamais
Ça pouvait toujours servir
Remplacement requis
Je fais de même
Dans un grand pot de confiture
Vide
Je l’ai rempli
De ces particules trouées
Ajours
Pour fil
Boutons blancs
Ornement ancien
Étrange perlage
Serrures pour vêtement
Préserver le corps
Du froid
De la lumière
De l’œil voyeur des autres
Boutons blancs
Fleurs des champs
Confinées en herbier
Les ciels et les horizons
Contenus
Dans le cloître d’une chambre
Comme les poèmes
D’Emily Dickinson.
© Photo, texte, Denis Morin, 2022
Je fais aussi une belle collection , je n’ai jamais pensé à faire un poème! J me demande souvent ou suis-je ? Visible ou invisible ..Bravo Denis ! Vous êtes .
J’aimeAimé par 1 personne
Ma grand-mère les ramassait, ma mère aussi, moi aussi. Et je m’en sers parfois. Ça dépanne. Tout est poésie.
J’aimeJ’aime
je dirai tout est amour ..
J’aimeAimé par 1 personne
Mes vieilles tantes en avaient toujours dans une vieille boîte de biscuits en tôle, elles les sortaient pour divertir les enfants en visite, beau texte évocateur.
J’aimeAimé par 1 personne
Tout est propice à la poésie ou à un usage pratique. Tout à l’heure, j’ai vu sur la rue un triangle de bitume arraché en bordure et transporté par une déneigeuse. J’y ai vu un appui-livre. Je l’ai ramassé et nettoyé. C’est en train de sécher.
J’aimeAimé par 1 personne