Poème à mon père

Tôt, trop tôt

retrait de l’école

ton paternel était malade du coeur

au propre comme au figuré 

la vie t’a bluffé une fois 

tu as grandi 

et tu as épousé l’amour de ta vie 

Isabelle 

trop vite partie

la mort t’a bluffé une fois

ensuite, en plein deuil 

ta famille t’a imposé 

une servante faute d’amoureuse

Pauline ma mère 

les autres t’ont bluffé une fois

bégaiement et rage chez toi

à m’entendre si bien m’exprimer 

j’ai toujours eu le dernier mot

je me suis éloigné

malgré ton souhait de retrouvailles

pour me protéger de ta violence latente

j’ai mené mes propres batailles

même si au fond

on se ressemblait trop

j’ai ton corps comme emballage 

matin et soir, je te vois dans le miroir

mais l’intuition et la douceur de maman

coulent aussi dans mes veines

j’espère que tu vis en paix 

finalement,

là où tu es.

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