
S’écrivent les mots
au détour d’une promenade dans la forêt
tout près, au bout de mes bras
comme des hiéroglyphes d’avant
s’écrivent les propos
des amoureux
confidences-baromètres
dans tes yeux, il fait froid, chaud
mais toujours beau
s’écrivent les pistes du pic
du pékan en chasse, du porc-épic en fuite
martèlement de bec
ou roulement sur le dos
l’agonie de l’été à la gorge
s’écrivent et se transposent
en stries
les murmures et les pensées
comme traits de stylo-bille
sur nos cols de chemises entrouvertes.