S’écrivent…

S’écrivent les mots

au détour d’une promenade dans la forêt

tout près, au bout de mes bras

comme des hiéroglyphes d’avant

s’écrivent les propos

des amoureux

confidences-baromètres

dans tes yeux, il fait froid, chaud

mais toujours beau

s’écrivent les pistes du pic

du pékan en chasse, du porc-épic en fuite

martèlement de bec

ou roulement sur le dos

l’agonie de l’été à la gorge

s’écrivent et se transposent

en stries

les murmures et les pensées

comme traits de stylo-bille

sur nos cols de chemises entrouvertes.

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