Sous la lumière de quatre heures

C’est le temps

emportement

frottement répété

usure

passage de la semelle

tu nous achèteras

le pain patriarche,

ou celui parsemé

de graines de tournesol, veux-tu

c’est la mort

vague de fond

érosion

ce sont les êtres aimés

flétrissement

comme fleurs des champs

automne venu

comme mise en terre

puis leurs souffles s’en vont et reviennent

ce sont les âmes des trépassés

qui assistent les vivants

il ne reste si peu de choses

laine usée

veste aux coudes troués

pliée sur la chaise de bois

le chat

peluche délaissée

depuis des lunes

s’y endort

sous la lumière

de quatre heures.

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