Le saumon fumé et le bagel

Mon esprit vogue

Mon œil suit d’abord le mouvement

Des vagues

Puis, la tête levée

Je divague

Sur les projets d’avenir

Tu me ramènes

Sur terre

Et me décris l’écume

La force des eaux

Tu me dis, vois

Le pélican qui plonge

L’urubu à tête rouge qui plane

Le jardinier qui nettoie

Et désherbe

Sous les haies d’hibiscus fleuris

Mon esprit vogue

Ta main se balance

Dans les airs

Mouvance

Capture de mon attention

Puis tu me parles de la rivière

Qui nous attendra

Dégelée le printemps venu

Au pied de la montagne noire

Pour l’instant

Mon esprit vogue

Et tu me ramènes

Sur terre

Nous ne sommes d’aucun intérêt

Pour le pélican

Mais l’urubu lorgne déjà

Les tranches odorantes de saumon fumé

Et le bagel abandonné

Là-bas sur une table offerte

À même une assiette

À peinte touchée

Par un quelconque touriste mécontent

D’une mer trop agitée

Et qui s’éloigne en maugréant.

Laisser un commentaire