Les cadres vides

Les cadres vides

Font piètre exposition

À moins que le peintre

Au teint livide

N’ait subi

La censure

D’un dictateur hautain

Je demanderais

Aux enfants de Moscou et de Kiev

Des dessins à la craie

Sur ce mur de béton

Refuge de métro

Un soleil citron

Un chien, un chat

Des fleurs

Des gamins qui jouent

À se créer des lendemains

De leurs petites mains

Entre ces pourtours d’aluminium

Laissons aux grands

Aux puissants

Le soin de se déchirer

Que les petits remplissent

Le silence

Des cadres vides.

8 réflexions sur “Les cadres vides

  1. Les cadres vides, ça évoque un peu l’art minimaliste. Les blancs sur blancs et autres oeuvres sans titre.
    Mais ici, ça devient une dénonciation de la censure dictatoriale.
    Qui peut résister à ce muselage ?
    Les enfants, bien sûr !
    Avec leur spontanéité, ils peuvent tout se permettre.
    Comme dans ce conte d’Andersen, « Les habits neufs de l’empereur ».

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  2. Les cadres vides…
    J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une ode à l’art minimaliste, comme les blancs sur blancs d’Agnès Martin ou autres oeuvres sans titre.
    Mais il s’agit plutôt d’une judicieuse dénonciation de la censure dictatoriale.
    Qui peut résister à ce muselage ?
    Les enfants, bien sûr, qui, grâce à leur spontanéité, peuvent tout se permettre !
    Comme dans ce conte d’Andersen, « Les Habits Neufs de l’Empereur ».

    Aimé par 1 personne

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